Extraits, dans le désordre, des chapitres correspondant aux photos des lieux du livre

En cliquant ici vous pourrez voir les photos

-I-

Les trois vieux amis ne se voyaient plus très souvent. Chacun avait suivi sa propre voie, ou plutôt avait pris son cul-de-sac. Assis sur un banc devant l’église de Vitry-sur-Seine, ils regardaient les habitants se rendre à l’immense marché qui remplissait la place. Ahmed prit la parole : « Alors ? Moche, l’histoire de Rachid, mais on savait que, tôt ou tard, ça allait finir ainsi ». 

« Le Grand Final » de Krill&Zon, chapitre 4 (Les trois vitriots).


-II-

-II-

Ahmed fit un signe affirmatif de la tête et ils sortirent de leur planque. Ils marchaient lentement, les mains dans les poches. Le bruit de l’hélicoptère se rapprocha et Paul ordonna : « Suis-moi, on trace ! » en se mettant à courir. Ils rentrèrent dans la cité HLM des Anciens Combattants, c’était leur monde, jamais les policiers ne les trouveraient.

« Le Grand Final » de Krill&Zon, chapitre 71 (Descente au squat).


-III-

Errico était essentiellement resté enfermé dans la librairie d’Edmond avec le rideau baissé. La mort de son vieil ami, et plus encore, l’homicide horrible du jeune berger, l’avaient mis dans un état second qui avait pris le dessus sur sa claustrophobie. Il sortait uniquement pour passer au tabac et s’acheter à manger au restaurant chinois à côté de la station de métro Belleville. Le rideau se souleva lentement, la silhouette de Lise apparut en contre-jour. 

« Le Grand Final » de Krill&Zon, chapitre 24 (Père-Lachaise).


-IV-

Les huit missiles, déguisés en anémones, s’allumèrent. La colonne restait cependant immobile. Désemparés, ils ne savaient pas quoi faire et fixaient tous deux les écrans. Puis, tout à coup, la colonne s’ébranla et, comme à Cap Canaveral, arrêta de résister à la poussée des missiles. Un, deux, puis cinq mètres, et elle décolla, à la verticale.

« Le Grand Final » de Krill&Zon, (Le Grand Final).


-V-

À Paris, les quartiers jouxtant Montmartre étaient noirs de monde. La dernière provocation du Président avait été celle de trop. La tant rêvée « convergence des luttes » semblait enfin avoir pris forme, de façon spontanée, ou plutôt, provoquée par l’ennemi. Aux manifestants habituels, militants politiques, syndicalistes, gilets jaunes, s’était jointe une multitude de personnes de tous âges et origines. 

« Le Grand Final » de Krill&Zon, (Le Grand Final).


-VI-

C’était assez facile, des encoches à mi-hauteur permettaient de prendre appui avec les pieds. Même Errico put franchir aisément la barrière. Ils traversèrent la petite galerie et se dirigèrent vers un deuxième tunnel qui démarrait à environ une centaine de mètres. 

« Le Grand Final » de Krill&Zon, chapitre 43 (Underground).


-VII-

Errico Cipriani arriva en Gare de Lyon à 11h50 par le TGV en provenance de Marseille. Cela faisait plus de 30 ans qu’il n’avait pas remis les pieds à Paris. Il avait quitté la Corse la veille au soir et avait passé la nuit sur le pont du ferry à regarder les vagues se briser sur la coque du bateau. 

« Le Grand Final » de Krill&Zon, chapitre 9 (Retour à Paris).


-VIII-

Environ trois mille personnes s’étaient rassemblées sur la place de la Bastille, toutes affublées de masques chirurgicaux ou d’autres dispositifs de protection des voies respiratoires. En tête de cortège, un attroupement serré de jeunes vêtus de noir et munis de casques et cagoules, derrière d’autres jeunes et moins jeunes, quelques gilets jaunes. Et l’incontournable fanfare de cuivres, instruments à vent et percussions qui revisitait « La Semaine Sanglante » et autres chants de lutte. 

« Le Grand Final » de Krill&Zon, chapitre 86 (La bavure assassine).


-IX-

« Parfait, lui, c’était le père présumé, il a le chéquier ! » lança Lise en saisissant Errico par le bras et franchissant l’entrée de l’hôpital.

Ils continuèrent tout droit et longèrent l’entrée d’un bâtiment où des patients, en pyjama et manteau, fumaient ou prenaient simplement l’air. Le bâtiment de la morgue était situé au fond de l’avenue, le long du flanc sud du complexe hospitalier. 

« Le Grand Final » de Krill&Zon, chapitre 14 (Les cendres d’Edmond).


-X-

Ahmed avait parfaitement exécuté la manœuvre de passage de l’écluse et la péniche longeait maintenant le complexe hôtelier démentiel de Chinagora, construit au début des années ’90 sur le modèle de la Cité Interdite. Sur les berges opposées, une famille de Roms avait allumé un barbecue. Lolo reprit la barre, la manœuvre pour s’engager à contre-courant dans la Marne nécessitait un pilote aguerri. 

« Le Grand Final » de Krill&Zon, chapitre 83 (Remontée fluviale).


-XI-

Deux jours après, Paul rappelle le videur. Ils se retrouvent devant un bar-tabac dans le centre d’Ivry-sur-Seine. Fred leur passe les tubes et les trois amis commandent trois cafés à emporter. Ils passent à tour de rôle aux toilettes. La montagne de muscles récupère les tubes et, après avoir salué d’un signe de la tête, se dirige vers l’entrée du métro.

« Le Grand Final » de Krill&Zon, chapitre 6 (Les tests).