Vitry-sur-Seine, on arrive…

Après notre mini-trip dans la Cité Phocéenne, nous voici de retour en Région Parisienne pour préparer les événements du 11 et 12 avril à Vitry-sur-Seine.

Zon sera présent le vendredi 11avril à 18 heures à la librairie associative « Livres en Luttes »*. On y discutera du livre « Le Grand Final », sa genèse (un peu pompeux) et ses rhizomes. Vous pourrez même l’acheter et, si vous êtes un tant soit peu fétichiste, vous le faire dédicacer.

Le lendemain, samedi 12 avril à 15h00, nous serons accueillis par la librairie « Les Mots Retrouvés »**. Une représentation du spectacle conté « Le Grand Final », adapté du roman, aura lieu en plein air, dans l’espace public. Ce spectacle, d’une durée de 40 minutes, est destiné tant aux petits qu’aux grands. Le livre « Le Grand Final » sera en vente à la librairie.

* : Librairie « Livres en Luttes », 62, av. Guy-Moquet 94400 Vitry-sur-Seine 

** : Librairie « Les Mots Retrouvés », 2 avenue du Parc. 94400 Vitry sur seine


Histoire de vous attirer, telles les mouches avec du miel, voici un extrait vitriot du livre et un extrait sonore du spectacle.

Les trois vieux amis ne se voyaient plus très souvent. Chacun avait suivi sa propre voie, ou plutôt avait pris son cul-de-sac. Assis sur un banc devant l’église de Vitry-sur-Seine, ils regardaient les habitants se rendre à l’immense marché qui remplissait la place. Ahmed prit la parole.

  • Alors ? Moche, l’histoire de Rachid, mais on savait que, tôt ou tard, ça allait finir ainsi.
  • Si on ne filait pas les flingues à des connards, ça aurait pu être différent; une paire de baffes et Rachid serait toujours là, en taule, mais vivant. Les armes, c’est dangereux, j’en sais quelque chose, répondit Paul.
  • Le problème, c’est le consensus social sur l’autodéfense de l’honnête citoyen, et le climat islamophobe, pérora Thierry.
  • Revoilà le sociologue émérite, fit Ahmed en rigolant.
  • On arrête les conneries, les interrompit Paul, on les fait ces funérailles à notre façon ?

Les deux autres le regardèrent et Ahmed demanda : « O.K., c’est quoi ton idée géniale ? ».

Paul la leur expliqua :

  • Chez les riches, on continue à faire la fête. J’ai un plan pour nous faire rentrer dans une boîte clando de la haute. Je mets les sous. Thierry, toi tu loues un smoking, si t’en trouves un à ta taille. Tu seras le gros bourge, tes compétences sociologiques devraient t’aider. Moi, je fais le garde du corps, j’suis habitué. Toi, Ahmed, tu seras le chauffeur qui doit ramener le fils à papa soûl à la maison. T’as le bon faciès.